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Lundi 10 décembre, Emmanuel Macron s'est exprimé à la télévision. Il a proposé des mesures en espérant faire croire qu'elles seraient suffisantes pour les gilets jaunes.
Lundi 10 décembre, Emmanuel Macron s'est exprimé à la télévision. Il a proposé des mesures en espérant faire croire qu'elles seraient suffisantes pour les gilets jaunes.
Loin
d'être suffisantes, nous entendons expliquer en quoi les promesses
de Macron ne font qu'aggraver la situation du peuple travailleur de
France.
1-
Population concernée
D'abord,
remarquons qu'une partie considérable de la population n'est pas
concernée par les mesures annoncées par Macron. Les chômeurs, les
salariés à temps partiel, les gens à salaire légèrement plus
haut que le SMIC, les retraités dont le salaire reste gelé, restent
assujettis à la hausse de la CSG, ne verront pas leurs conditions de
travail et de vie s'améliorer. Les miettes qu'a promises Macron à
quelques uns ont pour but de diviser le salariat en donnant des
micro-avantages à quelques uns. De plus ces prétendus avantages ne
sont que de la poudre aux yeux, comme nous allons le voir.
Pour
améliorer les conditions de travail de toutes les classes
populaires, nous exigeons que le chômage soit un droit
sans conditions à la poursuite du salaire entre deux emplois jusqu’à
ce que l’emploi suivant atteigne au moins l’ancien salaire.
Ajoutons
que les petites miettes lancées aux retraités ont clairement pour
but de les appaiser avant de lancer sa réforme des retraites à
points qui sera catastrophique pour l'ensemble du salariat. Nous
exigeons la retraite à 55 ans pour toute la population avec
poursuite du meilleur salaire de la carrière, et la retraite à
1500€ net si le meilleur salaire de la carrière n'atteint pas ce
chiffre.
2-
ISF et CICE
Constatons
ensuite que Macron ne rétablira pas l'ISF ni ne supprimera le CICE,
qui nous coûtera 40 milliards cette année.
Il
invoque le fait que faire des cadeaux à la grosse bourgeoisie
l'inciterait à plus investir en France et donc à créer des
emplois. Nous savons que cette stratégie ne fonctionne pas depuis
quarante ans. L’échec du CICE le montre bien, avec seulement 150
000 emploies créés. Cela reviendrait à payer chaque emploi créé
par le CICE environ 22 000€ par mois pour l’année 2018... Or les
salaires versés par les employeurs sont évidemment beaucoup plus
faible. Mais où donc est passé la différence ? Pour un salaire
brut de 2000€/mois, cela ferait un taux d'exploitation de 1000
%... De quoi faire trembler la tombe de Marx. Plaisanterie mise à
part, il est trivial qu'il eût été plus rentable de verser
directement des salaires avec ces 40 milliards plutôt que de les
offrir directement à la classe capitaliste.
Mais
la macronnie continue dans son aveuglement obscurantiste à croire à
cette fable du ruissellement. Les faits ont beau être têtus, la
macronnie refuse d'admettre leur réalité. Nous savons parfaitement
que payer directement des salaires dans des emplois publics est plus
efficace que d'exonérer le patronnat de payer des cotisations, car
le capital n'est pas productiviste, sa seule pulsion vitale est
l'auto-valorisation du capital sans limites, toujours au détriment
du travail vivant. Dans son stade ultime, le capitalisme n'est plus
capable de libérer les forces productives et en est une entrave.
Cela se manifeste par la désindustrialisation massive de la France,
de la multiplication des travaux tous plus inutiles les uns que les
autres, sinon même nuisibles, ainsi que la hausse constante du
chômage structurel de masse indissociable du capitalisme.
En
supprimant le CICE, nous pourrions par exemple embaucher plus de 1,5
millions de fonctionnaires à 2000€ brut par mois. Il est
absolument faux d'affirmer que les fonctionnaires coûtent plus cher
que l’emploi privé. D'abord, c'est une contradiction dans les
termes de parler du "coût du travail" : les travailleurs
ne coûtent pas, puisque c'est eux seuls qui produisent la valeur
économique. C'est le cas des travailleurs du privé qui en plus de
produire de la valeur économique, mettent en valeur du capital, mais
c'est aussi le cas des travailleurs de la fonction publique, qui
produisent de la valeur économique non marchande reconnue par
prélèvement sur l'économie marchande via l'impôt et la
cotisation, et comptée dans le PIB en additionnant les salaires des
fonctionnaires. Seul le capital est oisif et coûte cher. C'est un
vampire dont l'essence est d'aspirer la substance vitale du travail à
partir d'accumulation morte de travail vivant déjà aspiré, et qui
est d'autant plus assoiffé de substance vitale du travail qu'il
grossit. Nous revendiquons que le produit du travail vivant
reviennent aux travailleurs et non aux oisifs parasitaires : se
passer des capitalistes et verser directement du salaire aux
travailleurs qui, seuls, produisent.
Par
ailleurs, Macron a peur que la grosse bourgeoisie fuie la France et
craint que cela ne bloque toute la production française. C'est parce
qu'il a une vision obsolète de l'économie. Si les capitalistes
fuient la France, c'est une bonne nouvelle pour nous autres
travailleurs. Nous n'avons pas besoin d'actionnaires, ni de prêteurs,
ni de grands patrons, pour produire. Si les actionnaires ou les
patrons veulent quitter le pays ou vendre leurs entreprises
françaises, nous exigeons le droit de préhemption immédiate par
les travailleurs eux-mêmes. De plus, nous revendiquons que
seules les entreprises appartenant à leurs salariés aient droit aux
marchés publics. L'avantage serait double : non seulement les
travailleurs seraient motivés par leur travail concret et non pas
seulement par leur salaire, puisqu'ils auraient la maîtrise de ce
qui est produit, mais en plus, la production elle-même coûterait
moins cher car il n'y aurait plus de parasites onéreux à payer :
actionnaires, banquiers, grands patrons.
Les
capitalistes ont besoin des travailleurs pour s'enrichir, mais les
travailleurs n'ont pas besoin des capitalistes pour travailler.
3-
SMIC et salariat
Ensuite,
Macron a dit qu'il reconnaissait l'insuffisance du service public.
Mais “en même temps”, il annonce que la hausse du SMIC ne
coûtera pas un euro aux employeurs. Cela signifie que le salaire
brut n'est pas augmenté et qu'une partie des cotisations sera
supprimée et transférée dans le salaire net, donc notamment que
les services publics associés à la santé, au chômage, et à la
vieillesse, verront leur budget diminuer. Par conséquent la qualité
de ces services publics va baisser, et pourra ainsi justifier leur
privatisation, comme cela s'est déjà produit pour la téléphonie
et la SNCF. Les 100€ gagnés dans le salaire net, il faudra les
reverser immédiatement soit dans l'impôt, soit pour payer des
compagnies privées qui se seront approprié les services publics que
l'État ne pourra plus payer. Cette mesure donc, est au mieux
inutile, mais en réalité rendra la production du service public
beaucoup plus difficile. Car non seulement son budget sera diminué
puisque le prélèvement immédiat sur l'économie marchande pour le
service public à travers la cotisation salariale sera diminué, mais
en plus les parties du service public concernées par ces cotisations
verront une partie de la baisse des cotisations compensées par un
versement des caisses de l'État, ce qui signifie que l'ensemble du
service public verra son budget diminuer -- ou au mieux, payé
directement par le contribuable par une hausse des impôts. Cela
montre bien que la hausse du SMIC proposée par Macron n'est en aucun
cas un avantage pour les classes populaires.
Il
en va de même pour les primes promises aux bas salaires, qui "ne
coûteront pas un euro aux employeurs". Elles seront donc encore
une fois payées directement par le contribuable via l’impôt et
non par le capital. D'abord, remarquons que, les primes n'ayant rien
d'obligatoire, cela obligera les travailleurs à faire du zèle et à
cirer les pompes de leurs employeurs pour que ceux-ci daignent leur
céder quelques miettes supplémentaires à la fin de l'année,
rendant au passage leurs collègues jaloux.
Globalement,
toutes les mesures seront payées par les contribuables et non par le
patronnat. C'est se bercer d'illusions que de croire que les mesures
annoncées par Macron vont améliorer la condition de la classe
travailleuse.
Nous
revendiquons la hausse générale de tous les salaires bruts, ainsi
que leur indexation sur le taux d'inflation. Nous exigeons également
une baisse du temps de travail à 30h par semaine et 25h pour les
métiers pénibles. Nous exigeons que les heures supplémentaires se
voient accompagnées du double des cotisations des heures normales.
En
plus de l'augmentation du salaire brut et net, nous exigeons une
hausse du taux de cotisation pour renforcer le budget du service
public.
Le
salaire brut est le seul salaire qui, lorsqu'il augmente, améliore
la condition de la classe travailleuse toute entière. Les
cotisations reconnaissent par ailleurs la valeur économique non
marchande de grandes productions comme la santé, qui ont commencé à
instituer une pratique non capitaliste du travail, et qui fonctionne
infiniment mieux que lorsqu'elle est privée. Le mécanisme qui rend
ces secteurs efficace est la socialisation immédiate de la valeur à
une grande échelle au moment où elle est produite, et marque les
prémisses de la victoire à l'oeuvre du communisme, mouvement réel
de l’abolition des rapports de production capitalistes existants et
son remplacement par une production dont le caractère déjà
largement social n’est pas aliéné par l’appropriation privée
du travail. Le secteur de la santé est mille fois plus efficace
lorsqu'il fonctionne de façon socialisée, sans actionnaires, sans
prêteurs, sans patrons capitalistes, et sans gouvernement libéral
pour le saboter.
4-
L'arnaque de la défiscalisation des heures suplémentaire.
Macron
nous a proposé de défiscaliser les heures suplémentaires. Une
idée qui nous rappelera le bon vieux temps de Sarkozy, et son fameux
"travailler plus pour gagner plus". Avec cette proposition,
Macron nous dit que si on ne gagne pas assez pour vivre
convenablement, nous n'avons qu'à faire des heures supplémentaires.
Mais ce n'est pas ce que nous voulions. Nous voulions une
augmentation générale des salaires.
Il y
a pire : non seulement cette proposition ne correspond pas à nos
attentes, mais de plus elle est une nouvelle attaque contre les plus
pauvres.
En
effet, quels seront les effets d'une telle mesure ? D'abord, du point
de vue des travailleurs. Les salariés au SMIC pourront plus
facilement compléter leurs revenus avec des heures supplémentaires,
certes. Mais cela incitera également les patrons à moins embaucher,
aggravant ainsi la précarité et le chômage et augmentant les
effectifs de l'armée de réserve du prolétariat.
Du
point de vue du patronnat maintenant. Certes, cette mesure est un
petit coup de pouce aux PME, qui ont de plus en plus de mal à
joindre les deux bouts. Mais c'est surtout un énorme cadeau aux très
grosses entreprises : TOTAL, RENAUD, etc... bref à la grosse
bourgeoisie. Et ce gros cadeau aux gros bourgeois sera financé par
la baisse des cotisations, c'est à dire par les hôpitaux et les
retraites. Cela veut dire de nouvelles attaques contre les retraités
et la santé dans les prochaines années.
Pour
résumer, Macron nous dit "Je vous ai compris gilets jaunes, je
vais prendre aux vieux et aux malades pour le donner aux riches."
Avec cette proposition, Macron nous prend pour des abrutis, pour des
illettrés, pour des moins que rien. Il prétend s'excuser, mais en
vếrité il nous méprise toujours autant.
Obliger
les salariés à travailler pendant des heures supplémentaires pour
pouvoir vivre normalement intitutionnalise le grand nombre d'heures
de travail dans l'entreprise. En plus de rendre la vie des
travailleurs plus fatigante, cela augmente l'exploitation du travail
vivant en allongeant le temps de travail. Avec la productivité
actuelle, nous pourrions travailler beaucoup moins longtemps par
semaine et subvenir aux besoins de tous : en effet, la France n'a
jamais été aussi riche. Avec le développement présent des forces
productives, rien ne justifie l'obligation des heures supplémentaires
pour que les travailleurs puissent avoir une vie digne. Cela ne peut
signifier qu'une chose : la classe bourgeoise s'approprie encore plus
le produit du travail de la classe laborieuse que lorsqu'elle
n'obligeait pas les travailleurs à recourir aux heures
supplémentaires pour subvenir à leurs besoins.
Nous
revendiquons la semaine de 30h et de 25h pour les métiers pénibles.
5-
De la violence
Macron
a commencé son discours en accusant les violences des manifestants.
Il n'a jamais parlé de la violence de l'État ; il y a beaucoup plus
de blessés et même de morts du côté des gilets jaunes que du côté
de la police. Le rôle de l'État, lorsqu'il est contrôlé par la
bourgeoisie, est de maintenir l'état des rapports de production
capitaliste, quitte à user de violence. Du point de vue de la
bourgeoisie, l'État détient le monopole de la violence légitime
car il sert objectivement ses intérêts de classe. Cela peut être
amené à se transformer si le prolétariat se saisit du pouvoir de
l'État, comme ce fut le cas par exemple avec la Sécurité Sociale
ou le droit du travail institué. Quoiqu'il en soit, l'État,
lorsqu'il est contrôlé par la bourgeoisie, ne reconnaîtra jamais
la violence révolutionnaire comme étant légitime. Mais surtout, la
bourgeoisie ne parlera jamais de la violence instituée du
capitalisme, de la misère qu'il engendre et des nombreuses morts
qu'il provoque silencieusement. Lorsqu'un gros-bourgeois entre chez
lui paisiblement et embrasse ses enfants dans son château, il a en
réalité sur les mains beaucoup plus de sang qu'une personne
désespérée qui prend les armes parce qu'elle n'a plus rien à
perdre que ses chaînes.
Macron
a dénoncé la violence des manifestants, mais qu'en est-il de la
police qui est de plus en plus armée, qui n'hésite pas à tirer
quasiment à bout portant avec des flashballs sur des manifestants
pacifiques qui lèvent les mains ? Qu'en est-il des grenades lancées
en cloche pendant les manifestations ? Qu'en est-il des blindés qui
furent déployés à Paris ? Qu'en est-il du déploiement de
l'artillerie légère samedi 8 décembre ? Lorsqu'on demande qui a
été violent entre la police et les gilets jaunes, nous répondons
sans hésiter : l'État dirigé par Macron.
Mais
peut-être que ce qu'ils appellent "violence", c'est de
venir avec une trousse de secours pendant les manifestations ? Depuis
peu, le sérum physiologique, les masques à particules fines, ainsi
que les lunettes de piscine, maigres protections face à la
répression totalement abusive des forces de police surarmées, sont
interdites dans les manifestations et peuvent désormais servir de
prétexte à arrestation. Non seulement la police est violente, mais
refuse que nous nous soignions lorsqu'elle nous aggresse -- souvent
gratuitement et abusivement.
Nous
exigeons la dépénalisation des moyens de protection élémentaires
: les manifestants doivent être autorisés à porter des masques à
gaz, des lunettes de protection, ainsi que des trousses de secours
contenant notamment du sérum physiologique.
Nous
exigeons de plus un désarmement de la police lors des manifestations
: suppression du gaz lacrymogène (déjà interdit par l’ONU),
suppression des grenades de toutes sortes, suppression des
flashballs.
6-
Légitimité de Macron
Macron
a parlé de liberté dans son discours. La bourgeoisie adore parler
de liberté quand elle ne concerne que sa classe et pas celle des
travailleurs. Où est la liberté d'expression lorsque des milliers
de manifestants n'ont pas eu le droit de se déplacer à Paris via
des places de train qu'ils avaient payées sous prétexte qu'ils
voulaient exprimer leurs opinions politiques ? Où est la liberté
d'expression lorsque les centrales syndicales sont menacées de
poursuites judiciaires par le gouvernement si elles appellent à
rejoindre les revendications des gilets jaunes ? Où est la liberté
du travailleur lorsque le manque de moyens matériels induit par la
baisse des salaires pousse à la colère, à la violence, et parfois
même au suicide ? La liberté que promet Macron n'est même plus
celle du renard dans le poulailler, c'est celle du crocodile au
milieu de poussins. La liberté du capitaliste d'exploiter à
outrance un prolétariat enchaîné et muselé.
La
véritable liberté viendra de la libération de la classe
travailleuse, nous assisterons à la libération du travail de son
carcan capitaliste, de la libération des forces productives grâce à
la socialisation des moyens de production. Alors, la liberté sociale
du travail se traduira par la liberté des individus producteurs
conscients de la production sociale de leur existence. Cette liberté
de la classe travailleuse est antagonique de la liberté bourgeoise
proclamée par Macron, elle est irréconciliable. Alors se dévoile
explicitement la lutte entre les deux classes aux intérêts
contradictoires : bourgeoisie et prolétariat.
Élu
dans un contexte inédit, nous assistons depuis plus d'un an au midi
de l'hubris d'une classe dominante déboutonnée, violente et sûre
d'elle même. Orgueilleuse, elle reconstruisit méthodiquement le
récit d'une élection triomphale, faisant du vote du second tour la
légitimité d'une politique qui avait justement produit ce second
tour. Méprisante, elle multiplia les provocations, afficha fièrement
sa suffisance. Cynique, elle commença le travail de destruction des
conquis du travail assisté d'un régiment de députés
petit-bourgeois, petit-patrons et membres du salariat d'encadrement.
Jamais, cette classe odieuse n'eut la sagesse, aprés cette
présidentielle hors-norme de prendre la mesure de ce qui s'était
passé. Jamais, elle n'a montré la moindre hésitation, la moindre
remise en question. Elle poursuivi la même politique avec plus de
violence encore. Nous en tirons les conséquences logiques : ce
pouvoir est un ennemi des travailleurs. Là pour servir les interêts
des siens, là pour augmenter les taux de profits des parasites
capitalistes. Ce pouvoir n'est pas celui d'une conciliation de
classe, ce pouvoir est celui de l'organisation bourgeoise contre le
salariat.
Pour
conclure, Macron n'a rien promis d'inédit, il a juste tiré des
mesures de son programme qui sonnaient justes dans l'instant, mais
qui en réalité sont fausses. Il a dit qu'il tirait sa légitimité
de nous, ce qui confirme son aveuglement face à la colère
populaire. Nous exigeons la démission de Macron, de son
gouvernement, ainsi que de tous les députés du parti LREM.
Le
mouvement des gilets jaunes ne doit surtout pas se laisser prendre
par ces micro miettes en putréfaction que nous a promises Macron.
Nous devons réagir à ce discours par une intensification et une
radicalisation croissante du mouvement des gilets jaunes. Allons tous
manifester le samedi 15 décembre !
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